Blackwater, tome 1 : La crue
de Michael McDowell
Un roman-feuilleton
plein de mystères
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 240
Quatrième de couverture :
Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Mais c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble d'être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey.
Blackwater, tome 2 : La digue
de Michael McDowell
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 232
Quatrième de couverture :
Tandis que la ville se remet à peine d'une crue dévastatrice, le chantier d'une digue censée la protéger charrie son lot d'imprévus : main-d'œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes... Pendant ce temps dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d'Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.
Blackwater, tome 3 : La maison
de Michael McDowell
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 225
Quatrième de couverture :
Perdido, 1928. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises – conjugales, économiques, existentielles – aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.
o
Blackwater, tome 4 : La guerre
de Michael McDowell
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 238
Quatrième de couverture :
La guerre est finie, vive la guerre! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Casket, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil.
Blackwater, tome 5 : La fortune
de Michael McDowell
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 241
Quatrième de couverture :
Tel un organisme vivant, le clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie. Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse. Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – sauf pour une personne – c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû?
Blackwater, tome 6 : Pluie
de Michael McDowell
Genre(s) : roman, historique, épouvante
Date de parution : 1983
Pages : 265
Quatrième de couverture :
Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu.
o
o
o
Cette nouvelle série est en fait la réédition d'un roman-feuilleton originalement paru en 1983. Il a été republié par Monsieur Toussaint Louverture et Alto, deux de mes éditeurs favoris, comme un feuilleton à l'ancienne, c'est-à-dire à intervalles réguliers et rapprochés, pour créer l'effet d'engouement. Le concept et les splendides gravures embossées des pages couvertures avaient déjà achevé de me convaincre, quand j'ai découvert qu'on devait ces petits bijoux à l'auteur des scénarios de Beetlejuice et de Clue, deux grands classiques de mon enfance. Je me suis procurer les six tomes avant même d'avoir ouvert le premier, parce que je suis une complétiste maniaque, et je ne regrette aucunement mes achats impulsifs!
Il s'agit d'une saga familiale prenant place dans le sud des États-Unis et débutant dans les années 1920. L'histoire reprend le trope de "la mystérieuse inconnue sortie de nulle part venue troubler les mœurs d'une petite ville sans histoires" – une survenante! –, agrémenté d'une touche de surnaturel et de soft horror. Les morts et les événements étranges s'accumulent tranquillement au fil des pages, pendant que les tensions montent au sein de la famille Caskey. C'est d'ailleurs peut-être parce qu'elle m'a rappelé les histoires de monstres et de fantômes de mon enfance que Blackwater, pourtant simple et composée d'éléments déjà vus ailleurs, m'a autant accrochée.
La série comporte aussi une dimension féminine importante, assez étonnante pour une œuvre écrite au début des années 1980. Les intrigues tournent autour de thèmes comme la rivalité féminine, la maternité ou la violence envers les femmes. Il y est même question de viol conjugal, un enjeux qui commençait à peine à être reconnu à l'époque... C'est peut-être ce qui fait qu'elle a si bien vieilli : on peut y lire les prémisses d'une critique de la tradition patriarcale. Les femmes du roman sont fortes, indépendantes et maîtresses d'elles-mêmes, tandis que les hommes y sont subtilement dépeints comme de grands enfants occupés à leurs jeux puériles, auxquels on aurait laissé l'illusion du pouvoir pendant que les grandes personnes – leurs mères, sœurs et épouses – tirent les ficelles en coulisse.
Sans être d'un suspense incroyable, c'est une lecture captivante. L'auteur a réussi le pari de créer un feuilleton accrocheur, suscitant l'adhésion. J'ai tout lu en deux semaines! Mon tome préféré est le troisième, planté dans un décor de maison hantée comme je les aime, et en comparaison, le quatrième tome m'a semblé un peu moins intéressant que les autres, mais l'ensemble est plutôt égal. À Perdido, la vie s'écoule comme les eaux troubles de la rivière : comme un long fleuve tranquille ponctué de crues violentes qui détruisent tout sur leur passage!
5 raisons de lire cette série :
1. Pour sortir des boules à mite un auteur talentueux injustement oublié
2. Pour revivre la belle époque des monster movies
3. Pour découvrir des personnages féminins forts, imparfaits et fascinants
4. Parce que La Petite Sirène n'avait rien compris!
Comments