Un présent infini
de Rafaële Germain
Un essai touchant sur la mémoire et l'oubli à l'ère de l'Internet
Genre(s) : essai, société
Date de parution : 2016
Pages : 98
Quatrième de couverture :
Et si nous avions oublié les vertus de l'oubli?
Jusqu'à très récemment, l'histoire de l'humanité a été une vaste entreprise d'archivage – une lutte contre la faillibilité de la mémoire humaine et les mâchoires oblitératrices du Temps. Or, depuis quelques décennies, nous nous sommes dotés de technologies nous permettant de ne plus jamais oublier, voire de ne plus pouvoir oublier. Mais n'aurions-nous pas perdu quelque chose en route?
À travers de courtes adresses à son père, dont la mémoire s'est progressivement éteinte avant la fin, Rafaële Germain pose ces questions, et cherche des réponses.
Il sera question de trains multicolores, d'une femme en sari mauve et d'un escalier roulant, de moines copistes et de Néandertaliens, et du sentiment d'appartenance à une époque donnée. De la transmission, aussi, et du besoin d'entretenir ses racines.
Dans cet essai assez personnel, Rafaële Germain partage ses réflexions entourant les souvenirs et l'oubli dans un monde où tout est documenté et archivé sur les réseaux sociaux. Elle se confie aussi au sujet de sa relation avec son père, le journaliste Georges-Hébert Germain, qui a perdu la mémoire à la fin de sa vie.
C'est une réflexion nécessaire, portée par une plume douce et sensible, sur notre époque et notre rapport à l'Histoire et au temps qui passe. C'était une lecture très agréable!
Les hauts : Une belle plume accessible et des idées intéressantes...
Les bas : Des pistes de réflexion pertinentes, mais qui auraient pu être plus approfondies...