Corps étranger
de Catherine Lalonde
Une poésie passionnée
racontant une rupture
Genre(s) : poésie
Date de parution : 2008
Pages : 128
Quatrième de couverture :
Le Quartanier réédite Corps étranger, de Catherine Lalonde, qui a remporté en 2008 le prix Émile-Nelligan. Cette oeuvre confronte désir et sauvagerie, lyrisme et prosaïsme, s'adressant à ce qui excède, à l'autre, à ce qui fait mal, la parole s'incarnant au coeur de la rencontre sexuelle. Impossible de ne pas mesurer, plus de dix ans après la parution du livre aux éditions Québec Amérique, toute la puissance de cette langue, inventive et riche d'une tradition poétique québécoise reprise à son compte et au plus près du corps. La poète se donne par nécessité cette langue propre, c'est-à-dire sale, poétique, vulgaire, sublime, la langue de la mauvaise fille mauvaise héritière, dont le corps, la douleur, la jouissance, la mémoire et tant de noms de femmes ont un impérieux besoin; pas moins aujourd'hui qu'hier.
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Catherine Lalonde ne mâche pas ses mots, elle les crache! — et je les ai reçus comme une tonne de briques en pleine tête!
Les thèmes de la sexualité, de l'incommunicabilité et de la rupture amoureuse constituent ensemble l'épicentre de son recueil, mais servent surtout de prétexte pour reprendre les grands thèmes de la littérature québécoise, comme la langue, le territoire, l'héritage problématique et l'aliénation, puis se les réapproprier afin de les envisager du point de vue des femmes. Les mots et les images sont parfois assez durs, mais heureusement, le tout se termine par une prise de parole et un grand feu de joie libérateurs!
C'est un recueil vraiment riche, truffé de références à d'autres auteurs et empreint d'un symbolisme fort. Les textes s'interpellent et se répondent, et forment un réseau complexe. Je l'ai lu deux fois de suite pour tenter — un peu vainement! — d'en saisir toutes les subtilités. C'est une poésie qui frappe fort l'imaginaire et qui me restera longtemps en tête... comme un corps étranger dans mes pensées!
Les hauts : Des textes habilement intriqués, des mots puissants, un message libérateur...
Les bas : Un langage emporté qui pourrait choquer les puristes!
5 raisons de le lire :
1. Pour vous en prendre plein la tronche!
2. Pour vous donner envie de relire vos classiques
de la poésie québécoise
3. Parce qu'on ne parle pas assez souvent de la sexualité féminine
4. Parce qu'on a tous déjà vécu une peine d'amour
5. Pour libérer votre cri primal de guerrière furieuse trop longtemps refoulé!
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