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J'ai lu : "Et m***!"


ACHETER LE LIVRE!

Et m***!

de Richard Russo

Une critique bien "sentie"

de la politique américaine

Genre(s) : nouvelle, satire

Date de parution : 2020

Pages : 64

Quatrième de couverture :

Le lendemain de l'élection, encore abasourdis et ressentant le besoin d'être entourés, Ellie et moi invitâmes nos vieux amis les Schuulman et les Miller à boire un verre et à dîner le soir même. Nous étions voisins et amis depuis l'époque où nous avions commencé à travailler à l'université. Tous du même âge ou presque, nous avions été engagés, titularisés et promus en même temps, et nous avions acheté nos maisons, ici dans le district de Sam Hughes, à peu près au même moment. Si bien que l'heure de la retraite avait sonné simultanément pour tous. Je suppose qu'Ellie et moi étions convaincus que les choses continueraient ainsi un groupe de parents n'ayant plus d'enfants à charge s'invitant les uns chez les autres, à l'improviste, dans leurs patios respectifs, vieillissant tranquillement, espérions-nous, après avoir surmonté les grands défis de la vie, et même si les derniers se profilaient à l'horizon, ils étaient encore relativement éloignés.

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Le titre original de cette nouvelle satirique, Shitshow!, résume bien ce que pense l'auteur de la politique américaine récente. En effet, il ne fait pas dans la subtilité : Donald Trump est tout bonnement comparé à un étron orange flottant inopportunément dans le jacuzzi d'un couple d'universitaires retraités!

En plus d'illustré de façon limpide les allégeances de l'auteur, la nouvelle est surtout une critique de l'élite intellectuelle américaine, qui n'a rien vu venir et n'a pas su réagir, trop engluée dans son confort bourgeois et déconnectée du peuple.

L'écriture est bien. L'intrigue se déploie lentement et, sans être captivante, pique la curiosité. Les personnages sont bien développés, mais ne m'ont pas tellement rejointe. N'étant pas moi-même étatsunienne, je ne me suis pas vraiment sentie concernée. Ma lecture m'a plutôt laissé l'impression d'une scène observée de loin. La métaphore est quand même un peu drôle et a quelque chose d'étrangement satisfaisant!

 

Les hauts : Une critique sardonique des politiques américaines...

Les bas : Une conclusion qui tombe un peu à plat...

 

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