Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis...
de Michael Cunningham
(illustré par Yuko Shimizu)
Les contes de fées
désenchantés
Genre(s) : nouvelles, contes
Date de parution : 2015
Pages : 195
Quatrième de couverture :
Au carrefour de la fable et de la nouvelle contemporaine, dix [sic] petits contes cruels, accompagnés de superbes illustrations de l’artiste Yuko Shimizu, revisités avec un soupçon de cynisme et une bonne dose d’humour noir par la prose douce-amère et l’acuité psychologique de Michael Cunningham.
Il était une fois une jolie princesse et un prince, doté d’un je-ne-sais-quoi de féminin. Elle est en danger, il vole à son secours. Ils vivent heureux, ont beaucoup d’enfants, et puis… les années passent. La princesse regarde son beau château, ses beaux enfants, quelle est cette mélancolie qui la tenaille? Ce manque qu’elle ne parvient à formuler? Cette nostalgie d’un moment perdu qu’elle rejoue sans fin dans sa tête : ce moment où, juste avant que ses lèvres ne se posent sur celles de la grenouille, juste avant que la monstrueuse créature ne se transforme en prince charmant, tout était encore possible…
La Belle qui éprouve des regrets d’avoir épousé la Bête; Jack, celui du haricot magique, qui se la joue bling-bling et flambe avec les œufs d’or de la poule; la sorcière d’Hansel et Gretel qui se retrouve vieille et seule dans sa grande maison de pain d’épices désespérément vide… Neuf contes revus et parfois corrigés par Michael Cunningham, pour nous démontrer que si parfois tout est bien qui finit bien, bien souvent hélas, même le plus beau des contes peut avoir une fin cruelle.
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Au cas où vous ne l'auriez pas déjà remarqué : j'adore les contes! J'aime bien les réécritures, aussi, qui donnent aux classiques de nouvelles perspectives et les remettent au goût du jour. Durant cette lecture, toutefois, je dois dire que mes sentiments ont été plutôt ambivalents.
L'idée de présenter les contes sous un angle plus prosaïque, voire cynique, m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas trouvé le résultat particulièrement drôle ni percutant. Si plusieurs idées étaient intéressantes, la façon de les rendre ne m'a pas tellement accrochée. L'écriture manquait peut-être un peu de punch, selon moi – ou il s'agit peut-être d'un problème de traduction...
Quoiqu'il en soit, ce recueil m'a permis de découvrir une artiste fabuleuse. Les images en noir et blanc de Yuko Shimizu sont sublimes. Elles créent une ambiance sombre et étrange, parfaite pour illustrer ces contes de fées désenchantés. J'aurais aimé qu'il y en ait plus!
Bref, ni captivantes ni mauvaises, ces nouvelles versions de contes classiques m'ont plutôt laissée indifférente...
Les hauts : De bonnes idées, des illustrations magnifiques...
Les bas : Un style un peu plat, un ton qui manque de mordant...
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