Le château solitaire dans le miroir
de Tsujimura Mizuki
Un bestseller japonais
pour les ados...
Genre(s) : fantastique, jeunesse
Date de parution : 2017
Pages : 521
Quatrième de couverture :
Dans le château derrière le miroir, il n'y a qu'une règle : il faut toujours quitter les lieux avant 17h, sous peine de se faire dévorer par le grand méchant loup.
Dans le château derrière le miroir, il n'y a qu'une mission : trouver la clé de la Chambre des souhaits. Une fois la chambre ouverte, un seul et unique vœu pourra être réalisé.
Kokoro et ses six amis ont un an pour trouver la clé. Rien de plus simple, non?
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Ce roman jeunesse japonais est devenu un best seller mondial! L'histoire se tisse autour d'une trame fantastique assez classique, soit un monde parallèle auquel les personnages accèdent en traversant un miroir, mais cette partie de l'intrigue est vite reléguée au second plan. Il s'agit plutôt d'un roman sur la solitude, le sentiment d'inadéquation et l'amitié, dans lequel l'autrice dénonce l'intimidation et critique le système scolaire japonais, axé sur la performance et le conformisme.
Qu'ils soient asociaux, mésadaptés ou en difficulté d'apprentissage, les personnages du livre peinent à s'intégrer à l'école. Le château derrière le miroir devient leur safe space, un endroit tranquille où ils peuvent enfin être eux-mêmes. Mais s'ouvrir aux autres et apprendre à faire confiance prend du temps, surtout que ces adolescents expriment difficilement leurs émotions, trop empêtrés qu'ils sont dans les règles de politesse, le souci de préserver les apparences et la peur du jugement. Ce sont probablement des comportements typiquement japonais, mais personnellement, les histoires où tout pourrait être réglé en trois pages au lieu de cent si les personnages prenaient simplement la peine de se parler ont tendance à me faire rouler des yeux. J'ai donc trouvé quelques longueurs...
Malgré tout, c'est un roman jeunesse qui est bien écrit. Les sentiments des jeunes en difficulté y sont très bien décrits. C'est un livre audacieux, qui aborde des sujets qui sont tabous au Japon, comme le décrochage scolaire et le suicide, et donne une voix aux négligés du système. Son succès est mérité. J'ai aimé la fin, porteuse d'un message d'espoir touchant. Bref, même si j'aurais aimé que le côté fantastique et inquiétant de l'histoire soit mieux exploité et que l'agenda soit un peu plus subtile, je pense que c'est un bon roman jeunesse.
Les hauts : Une écriture précise et empathique, un message touchant...
Les bas : Pas vraiment le genre d'histoire que la quatrième de couverture laisse supposer...