Madame Victoria
de Catherine Leroux
Des histoires inspirées
d'un fait divers
Genre(s) : nouvelles, québécois
Date de parution : 2015
Pages : 240
Quatrième de couverture :
À l'été 2001, un squelette apparaît à l'orée d'un petit bois, à quelques pas de l'Hôpital Royal Victoria à Montréal. Une enquête s'amorce, qui deviendra une quête : découvrir l'identité de cette femme morte sans bruit. Mais toutes les pistes mènent à l'impasse; celle qu'on a baptisée Madame Victoria continue d'attendre que quelqu'un prononce son nom.
Aujourd'hui, la fiction prend le relais. À partir d'une série de portraits de femmes, Catherine Leroux décline les vies potentielles de son héroïne avec une grande liberté. D'abord nettes comme le jour, ses hypothèses plongent de plus en plus loin dans l'imaginaire, comme des flèches filant vers un point où la mémoire et l'invention se confondent, vers un minuit où tout est possible, jusqu'au dernier souffle.
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À la fois recueil de nouvelles et exercice de style, cet ouvrage rassemble des fictions qui sont toutes basées sur un fait divers réel : la découverte des ossements d'une inconnue dans un parc de Montréal. Dans chacune de ces histoires, l'autrice réinvente la vie de cette femme anonyme, dont l'identité demeure encore un mystère à ce jour.
Un florilège de portraits de femmes s'enchaînent, d'abord plausibles et réalistes puis de plus en plus créatifs et fantaisistes. Très variés, un thème commun les unit cependant : la solitude. En effet, il faut probablement être bien seul pour mourir dans un buisson de la métropole sans que personne s'en inquiète. Quelles malchances, quels choix de vie peuvent conduire à un tel isolement? C'est la question difficile que pose ce livre. Et la réponse est limpide et terrifiante : cela pourrait tous nous arriver.
J'ai trouvé l'idée derrière l'écriture de ce recueil très originale et le traitement, franchement réussi. L'écriture est très agréable, parfois poétique. Je ne connaissais pas Catherine Leroux avant, mais je lirai assurément ses autres publications.
Les hauts : Un exercice de style original et réussi, conduit par une jolie plume et une imagination débordante...
Les bas : Un thème que certains pourraient trouver déprimant...
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