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Photo du rédacteurLibris Addictus

Coup de cœur : "La maison dans laquelle"


ACHETER LE LIVRE!

La maison dans laquelle

de Mariam Petrosyan

Genre(s) : roman, fantastique

Date de parution : 2009

Pages : 960

Quatrième de couverture :

Ne pas frapper.

Ne pas entrer.

Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ce ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter.

Ensorcelante évocation de l'enfance et de l'adolescence, La maison dans laquelle est un chant d'amour fantastique à cet âge ingrat et bienheureux, à ses exaltations et ses tragédies, au sentiment de frustration et de toute-puissance qui le traverse. Mariam Petrosyan a réussi à créer un univers bariolé, vivant et poétique, pétri de cette nostalgie et de cet émerveillement que nous avons tous au fond de nous et qui fait que, parfois, nous refusons de grandir et d'affronter la brutalité du monde qu'on appelle la réalité.

Ce livre est tellement beaucoup de choses à la fois que je sens que ça va être difficile de faire court! C'est le genre de livre qu'on termine avec le sentiment d'avoir été mis dans la confidence d'un secret qu'on n'a pas compris. Le genre de livre qu'on referme avec l'envie de tout reprendre depuis le début, mais on ne le fait pas de peur de rompre le charme. Un livre qui laisse un vide, qui nous empêche d'en ouvrir un nouveau, car une partie de nous est restée coincée entre ses pages.

Au début de ma lecture, j'étais plutôt perplexe, car ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. Presque déçue, j'ai poursuivi ma lecture et sans m'en rendre compte, je me suis retrouvée perdue, égarée dans les dédales obscurs de la Maison, où réalité et fantasme se confondent inextricablement.

C'est une grande métaphore onirique sur le passage de l'enfance vers le "monde réel", sur la cruauté de la vie et les histoires que chacun invente pour s'en préserver. Les personnages sont colorés, énigmatiques, abîmés, imparfaits et attachants. C'est un roman d'apprentissage fantaisiste, d'une sagesse transcendante et d'une honnêteté douloureuse. Ses mystères hanteront un recoin de mon esprit pendant longtemps, car, comme ses pensionnaires, je ne veux plus quitter la Maison!

Les hauts : Un récit d'une singularité, d'une richesse et d'une justesse déconcertantes...

Les bas : Pour entrer dans la Maison, il faut être prêt à accepter de perdre ses repères!

5 raisons de le lire :

1. Pour découvrir la littérature russe contemporaine

2. Pour battre votre record de vitesse au 900 pages sprint!

3. Pour revivre l'époque glorieuse de votre rébellion adolescente

4. Pour apprendre à accepter de ne pas savoir

5. Parce que ressortir indemne d'une lecture, c'est overrated!

 

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