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  • Photo du rédacteurLibris Addictus

J'ai lu : "La déesse des mouches à feu"


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La déesse des mouches à feu

de Geneviève Pettersen

Une année dans la vie

d'une adolescente saguenéenne

des années 90

Genre(s) : roman

Date de parution : 2014

Pages : 208

Quatrième de couverture :

La déesse des mouches à feu, c'est Catherine, quatorze ans, l'adolescence allée chez le diable. C'est l'année noire de toutes les premières fois. C'est 1996 à Chicoutimi-Nord, le punk rock, le fantôme de Kurt Cobain et les cheveux de Mia Wallace. Des petites crisses qui trippent sur Christiane F. et des gars beaux comme dans les films en noir et blanc. Le flânage au terminus et les batailles de skateux contre pouilleux en arrière du centre d'achats. L'hiver au campe dans le fin fond des bois, les plombs aux couteaux, le PCP vert et les baises floues au milieu des sacs de couchage. C'est aussi les parents à bout de souffle et les amants qui se font la guerre. Un jeep qui s'écrase dans un chêne centenaire, les eaux du déluge qui emportent la moitié d'une ville et des oiseaux perdus qu'on essaie de tuer en criant.

Le terminus d'autobus, les beuveries dans le bois, le centre d'achats, les parents divorcés, les premiers chums, le punk rock et les "guerres de gangs": portrait anthropologique d'une adolescence vécue pendant les années grunge au Québec!

Ce roman raconte l'année 1996 dans la vie d'une adolescente saguenéenne banale. L'intérêt majeur du roman, cependant, réside dans le langage et le ton de la narration ainsi que dans les référents culturels, qui reproduisent de façon extrêmement convaincante la façon de parler de l'ado moyen de l'époque.

Il est très rare de trouver un livre entièrement écrit en langue orale québécoise – avec un narrateur adolescent, de qui plus est! – sans que ça ait l'air caricatural, forcé, incongru ou "ancestral". Dans ce cas-ci, l'effet est parfaitement réussi, et je dois dire que j'ai bien apprécié! Je n'ai pas grandi en région et j'ai eu une jeunesse plus heureuse que la protagoniste du livre, mais j'ai vraiment reconnu l'ado que j'ai été dans sa façon de s'exprimer et dans les situations vécues.

Ça vaut la peine de le lire juste pour le plaisir nostalgique de redécouvrir des expressions comme "sucer des raies"! Pour tous ceux qui ont grandi hors Québec ou à une autre époque, par contre, ça risque d'être plus difficile de comprendre ou de vous identifier aux personnages.

 

Les hauts : Une narration sur la coche et un throwback dans les années 90 réussi...

Les bas : Des péripéties que d'aucuns pourraient trouver assez peu édifiantes...

 

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