Le mur invisible
de Marlen Haushofer
Un roman écologique avant
son temps à découvrir
Genre(s) : roman
Date de parution : 1963
Pages : 352
Quatrième de couverture :
Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d’une femme ordinaire, confrontée à une expérience-limite. Après une catastrophe planétaire, l’héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d’une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l’expérience humaine.
Le mur invisible est un roman post-apocalyptique qui n'en est pas un, puisque, de la catastrophe et du monde dévasté, la narratrice – et, par le fait même, le lecteur – ne saura rien. Cette histoire émouvante et métaphorique en est plutôt une de retour à la terre, à une vie laborieuse et frugale, et d'introspection solitaire.
La narratrice nous raconte deux années, difficiles et monotones, de son ermitage forcé dans les montagnes autrichiennes, passées avec pour seule compagnie ses animaux domestiques, qui lui donnent tout à la fois une charge de travail supplémentaire et une raison de vouloir rester en vie. Les exigences de la survie en forêt évacuent du récit tout le superflu dont se composent nos vies citadines modernes et mettent cruellement en évidence leur superficialité.
C'est une lecture immersive, presque hypnotique, qui nous enseigne une vérité troublante : si la nature est cruelle, l'être humain l'est souvent davantage.
Les hauts : Une réflexion riche et bouleversante...
Les bas : Quelques longueurs, quoique nécessaires au propos...