Cadavre exquis
d'Agustina Bazterrica
Une dystopie où capitalisme et cannibalisme se confondent...
Genre(s) : roman, anticipation, dystopique, horreur
Date de parution : 2017
Pages : 320
Quatrième de couverture :
Un virus a fait disparaître la quasi-totalité des animaux de la surface de la Terre. Pour pallier l'absence de bétail, une nouvelle espèce a été développée à partir du génome humain – des êtres en tout point semblables à nous, mais destinés aux abattoirs.
C'est pour l'un de ces établissements que travaille Marcos. Il supervise la chaîne de production, de l'élevage à la boucherie. Mais, chaque jour, sa tâche le dégoûte un peu plus, jusqu'à l'intolérable. Sa vie bascule quand, au mépris de la loi et de la morale, il sauve une femelle de la mort...
oo
oo
o
Ce roman dystopique n'est pas pour les tendres! Il y est question de cannibalisme institutionnalisé! Toutes les méthodes d'élevage, d'abattage et de boucherie sont décrites froidement de façon très réaliste. On peut y voir, bien entendu, un portrait peu flatteur de l'industrie agro-alimentaire ou un pamphlet pro-végétarisme, mais il s'agit surtout d'une critique du capitalisme sauvage un peu cynique. Après tout, nous dévorer entre nous, c'est déjà ce que nous faisons.
Il est aussi question du pouvoir des mots, de la façon dont le langage peut servir à contrôler les foules, puisque c'est l'euphémisation qui permet de déshumaniser ceux qui sont mangés – ce qui n'est pas sans rappeler un certain classique orwellien! Une histoire comme celle-là ne peut pas finir bien, mais elle a la fin qui convient : une fin qui marque l'esprit. Le message est clair : tout le monde est coupable.
Les hauts : Un message fort et audacieux, une fin punchée...
Les bas : Des passages dérangeants qui rebuteront certains lecteurs...
Comments