Les dangers de fumer au lit
de Mariana Enriquez
Un petit recueil
de nouvelles effrayantes...
Genre(s) : nouvelles, épouvante
Date de parution : 2017
Pages : 194
Quatrième de couverture :
Avec une tendresse évidente pour les marginaux et les opprimés, pour ceux et celles qui souffrent ou qui errent, les douze histoires qui composent Les dangers de fumer au lit laissent voir les entrailles corrompues de certains pans abîmés de l'histoire contemporaine. Mariana Enriquez possède une plume à l'extraordinaire pouvoir évocateur. Elle manie avec brio les codes de l'horreur tout en apportant au genre sa voix radicalement moderne et engagée. Provoquant à la fois fascination et répulsion, elle démontre à coups d'électrochocs que l'horreur est assurément humaine.
Une jeune femme est écrasée par le poids des peurs ancestrales; des enfants abandonnés diffusent leur puanteur pour qu'on ne les oublie pas; deux admiratrices dévorent le cadavre de leur idole... La sombre impératrice de la littérature sud-américaine nous précipite dans une vertigineuse descente à la suite d'adolescents torturés, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, dans les voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme et des obsessions.
oo
o
Il s'agit d'un recueil de nouvelles macabres, des histoires de fantômes basées sur des superstitions ou des légendes urbaines. L'autrice a su créer des ambiances sombres et surnaturelles qui m'ont rappelé les film d'horreur des années 80 ou 90, tout en dénonçant les violences faites aux femmes et aux enfants ou les inégalités sociales en Argentine.
C'est le deuxième recueil de nouvelles fantastiques écrit par une femme au nom à consonnance hispanique que je lis en très peu de temps – le premier étant Son corps et autres célébrations, de Carmen Maria Machado –, alors difficile de ne pas les comparer. Bien que les deux ouvrages proposent des univers métaphoriques riches s'élaborant autour de thèmes semblables, je crois que celui-ci, s'inspirant davantage de la culture populaire, est un peu plus "premier degré" que l'autre, et peut-être moins "littéraire", au sens académique du terme. C'est donc une lecture qui m'a semblé plus légère, plus accessible – ce qui n'enlève rien à l'intérêt qu'elle a suscité chez moi. J'ai adoré ces histoires de revenants, de sorcières et de diables modernes!
Les hauts : Des thèmes sombres, riches et pertinents, des histoires captivantes...
Les bas : La fin de certains textes m'a semblé un peu abrupte, insatisfaisante...
Comments