Dixie
de William S. Messier
Un roman québécois
très américain
Genre(s) : roman
Date de parution : 2013
Pages : 160
Quatrième de couverture :
À Saint-Armand, en 1993, un banjo surgit du sol.
Depuis qu'il l'a déterré, Gervais Huot tient l'instrument comme un bouclier devant tout ce qu'il l'effraie : les coyotes, les évadés de prison, les convois de moissonneuses-batteuses. Quand la rumeur annonce qu'un malfrat rôde, toute la région dort mal. La viande disparaît des congélateurs, les employés agricoles s'absentent de l'ouvrage, la robine rend fou et les cigales hurlent. Heureusement, il y a le gratte-corde de Gervais pour affronter le mal du monde.
Dixie est une roman sudiste, une vision fantasmagorique de la région frontalière – le long des lignes, où toutes sortes de récits foisonnent et frisent comme des ronces.
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Un improbable roman sudiste québécois, qui dépeint la vie rurale au bord de la frontière étatsunienne comme si c'était la Nouvelle-Orléans : en pleine canicule, les cigales chantent, on brasse du moonshine et les vieux bluesmen jouent du banjo sur leur perron!
L'histoire se construit autour du thème des zones limitrophes, des entre-deux, des frontières, toujours poreuses : entre le nord et le sud, entre le passé et le présent, entre le bien et le mal, entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas... Il y est aussi question de l'enfance, de la famille et de nos peurs, individuelles ou collectives.
J'ai trouvé les thèmes intéressants et l'esthétique, un peu white trash sur les bords, vraiment réussie. Par contre, j'ai trouvé l'histoire un peu dure à suivre. La structure du récit est complexe et la chronologie est difficile à reconstituer. C'est un livre particulier, qui m'a donné envie d'en découvrir d'autres du même auteur.
Les hauts : Des thèmes intéressants, une atmosphère caniculaire singulière...
Les bas : Une structure inutilement complexe, qui nuit un peu à la lecture...
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