La fin d'où nous partons
de Megan Hunter
Un roman post-apocalyptique
sur la maternité...
Genre(s) : roman, anticipation
Date de parution : 2017
Pages : 167
Quatrième de couverture :
Une femme s'apprête à accoucher au moment où Londres est menacée par une inquiétante et mystérieuse montée des eaux. Elle et R, son mari, doivent fuir avec leur nouveau-né, qu'ils ont baptisé Z. R et la narratrice sont rapidement séparés. Cette dernière prend la mer avec Z et O, une autre femme poursuivant seule son chemin avec son tout jeune enfant. À l'abri sur une île, elles attendent. Que l'inondation et les incendies cessent, que leurs compagnons réapparaissent, que leur vie retrouve son ancien cours. Pendant ce temps, les premières dents de Z percent dans sa bouche espiègle et le lien de plus en plus profond qui le relie à sa mère devient très vite, parmi la confusion et l'incertitude environnantes, le havre le plus sûr.
Megan Hunter excelle dans l'expression des sensations, des émotions et des angoisses liées à la découverte de la maternité. Au-delà de cette sphère intime, elle fait également écho aux questionnements actuels sur l'écologie, les migrations de populations et l'effondrement de notre civilisation.
oo
oo
o
La fin d'où nous partons est un petit roman post-apocalyptique écrit en fragments, des bribes de pensées poétiques, des petits morceaux de fin du monde assemblés pour former une histoire. Le titre oxymorique représente bien ce dont il est question : une femme accouche durant une grande catastrophe, une vie commence alors que la civilisation prend fin. Le récit se construit sur ce paradoxe et sur celui opposant les grands événements à l'intime, au quotidien qui continue malgré tout.
La maternité et les détails de la vie avec un nouveau-né sont décrits avec beaucoup de justesse. Des événements, cependant, on ne sait pas grand-chose. La narration donne l'impression d'observer le récit à travers une loupe, se focalisant sur les petites choses sans jamais offrir de vue d'ensemble. Il s'agit d'un choix artistique original, qui sert bien le propos, mais qui peut être frustrant par moment si on s'attend à lire un récit de survie classique. Pour ma part, j'ai trouvé de très beaux passages, mais je n'ai pas été aussi captivée par ma lecture que je l'aurais voulu. Ça demeure un livre intéressant.
Les hauts : Des thèmes intéressants, une écriture déliée...
Les bas : Une intrigue un peu mince...
Comentarios