J'ai lu : "La nuit chienne"

La nuit chienne

de Rachel Yoder

Une fable satirique

sur la maternité...

Genre(s) : roman, fantastique, épouvante

Date de parution : 2021

Pages : 310

Quatrième de couverture :

Jusqu'au bébé, ce minuscule bébé, elle avait le travail de ses rêves. Mais il lui a fallu se résoudre à abandonner sa carrière au profit de celle de son mari. Et, désormais, elle a l'impression d'être le chien de service. Ce sentiment dévorant va s'affirmer de la plus étonnante des façons : à la nuit tombée, ses canines se font plus acérées, son poil plus dru, et une étrange bosse lui pousse dans le bas du dos... Pas de doute : elle est en train de se transformer en chienne. Aussi inattendue soit-elle, cette métamorphose la conduira vers sa résurrection.

Dans ce premier roman à l'humour corrosif, Rachel Yoder livre une fable féministe moderne sur ces mères auxquelles le corps et le temps n'appartiennent plus, tiraillées entre leur sentiment de frustration et l'amour inconditionnel qu'elles portent à ceux qui les tourmentent.

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Il s'agit d'un roman assez bizarre, une fable satirique dans laquelle la protagoniste, une artiste ayant délaissé sa carrière pour prendre soin de son enfant, se transforme peu à peu... en chien! Malgré la prémisse un peu loufoque et le ton humoristique du roman, l'autrice parvient à dépeindre avec beaucoup de finesse l'aliénation qui peut être ressentie par les mères au foyer, confrontées à une charge de travail exponentielle et coincée dans une routine abrutissante.

Le ton est parfois déroutant, un peu difficile à cerner. Par exemple, le retour au "féminin sauvage" suggéré par l'histoire fait très "féminisme essentialiste ésotérique des années 70", mais simultanément, on sent que ce courant de pensée est un peu moqué. Certains passages sont très drôles, absurdes, et d'autres, plutôt gore. Bref, ce roman embrasse joyeusement les contradictions!

L'histoire ne se termine pas de la façon à laquelle je m'attendais, mais je crois qu'elle a la conclusion qui convient. Ce que ce roman raconte, en fait, c'est une quête identitaire, la recherche d'une nouvelle façon de vivre la maternité dans la réconciliation des différents aspects de la féminité. Ce n'est pas parfait, mais c'est divertissant, original et étonnamment pertinent!

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Les hauts : Une histoire originale, une descriptions juste des émotions ambiguës liées à la maternité...

Les bas : Trop loufoque pour être sérieux, trop pertinent pour être absurde : on dirait que le ton peine à trouver sa place... Mais c'est peut-être une force, au fond!

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