La langue rapaillée
d'Anne-Marie Beaudoin-Bégin
Un essai sur l'insécurité
linguistique des Québécois
Genre(s) : essai
Date de parution : 2015
Pages : 120
Quatrième de couverture :
Le français québécois est souvent présenté comme du joual, comme du mauvais français, comme un simple registre populaire qui contrevient au contenu sacro-saints des ouvrages de référence. Cela entache l'identité québécoise d'une profonde insécurité. Mais si on le présente dans toute sa complexité, comme une variété de langue légitime et pour laquelle les locuteurs ont un droit de regard, on nettoie cette tache. On donne à l'identité québécoise tout le lustre dont elle a besoin pour s'épanouir. Cette langue, elle est à nous. Récupérons-en toutes les dimensions, toutes les variations, tous les jugements et disons : "Voilà notre langue rapaillée."
Je me suis toujours intéressée au phénomène de l'insécurité linguistique, même avant de savoir le nommer. Je me rappelle le sentiment d'injustice souvent ressenti à l'école, lorsque des enseignants pourtant bien intentionnés me faisaient sentir que mon français n'était pas assez français...
Dans son premier livre, l'Insolente linguiste, met le doigt et des mots sur le bobo! Elle démystifie les mécanismes sournois de nos insécurités de colonisés, tant face à la norme hexagonale, jugée plus prestigieuse, que par rapport à l'anglais, parlé par la majorité dominante.
Les idées et les concepts linguistiques sont très bien vulgarisés. C'est un essai accessible et extrêmement pertinent, que tous les canadiens francophones devraient lire.
Les hauts : Des idées très pertinentes, clairement exposées et très bien soutenues...
Les bas : Le problème est bien ciblé, mais l'approche descriptive de la linguistique propose peu de pistes de solution!
5 raisons de le lire :
1. Pour mieux comprendre la québécitude
2. Pour souffler un peu sur les braises de la Révolution tranquille
3. Pour découvrir que la linguistique n'est pas aussi ennuyeuse
que vous le pensiez
4. Pour devenir fan de l'Insolente linguiste tout comme moi!
5. Parce que dire "couverte" ou "mitaine" est une façon plus socialement acceptable de se rebeller que de lancer des cocktails Molotov!
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